La Grrrrrrrande Guerre des Lapines contre les Cloches (ou l'inverse) : le dénouement !





La première partie de l'histoire est ici
 

La voix de Dieu le père tonna au-dessus du groupe.
– Choisissez !
Les hommes se jetaient des regards les uns aux autres, bien ennuyés. Devenir une cloche ou une lapine ? Coucher avec, oui ! Là, le choix aurait été vite fait et ils se seraient empressés de rendre ce menu service… Mais abandonner sa virilité ? Laisser derrière eux toute leur existence et recevoir en échange une paire de seins et un joli minois ? C'était nettement plus délicat… Surtout que la paire de seins risquait de beaucoup servir et que le minois en question ne contiendrait pas grand'chose !
– Je crois que je vais tousser trois petites fois, dit doucement Dieu le père.
Le ciel se chargea immédiatement de nuages noirs qui roulèrent vers le groupe d'hommes dans des craquements de tonnerre.
– Oh mon Dieu, euh… restons bien calme, nous allons choisir… Puisque vous nous le demandez si gentiment !
Bien entendu, en disant ça, Julien essayait juste de gagner un peu de temps. Mais tous les autres hommes s'étant reculé pendant qu'il parlait, il se retrouva seul devant le groupe. Le Père fixait sur lui son regard immense et ses sourcils froncés ne laissaient aucun doute sur la quantité de patience qu'il avait encore en réserve. Julien ne pouvait plus y couper !
« Merde, j'ai toujours été trop bavard, moi ! » gémit-il intérieurement. « Si seulement j'avais pensé à faire un pas en arrière comme les autres crevures, là ! »


Julien

– Hum, hum… Alors, voilà…
Julien n'en menait pas large… Devenir une cloche ? Une débile avec la tirelire en entrée libre ? C'est sûr que c'était tranquille, comme existence. On n'avait pas de soucis d'emploi du temps et puis la tête n'était pas fatiguée par les problèmes existentiels. D'ailleurs, la tête n'était fatiguée par rien du tout, à en juger par le regard abyssalement creux de la cloche qui se tenait à côté de l'autre grand couillon.
– Je te rappelle que je peux lire dans tes pensées, lâcha Dieu le père sur le ton de la conversation.
Julien piqua du nez et s'empressa d'essayer de dissimuler le grouillement d'idées dégoûtantes qui se promenait traditionnellement dans sa tête. Julien étant un homme normalement constitué, ce n’était pas un mince travail… Les petits nichons dressés de la fille des voisins, sa patronne en jambières de cuir avec un fouet à la main, la matraque de l'agent qui lui avait collé une contravention soudainement enfoncée dans une profondeur délicate de l'anatomie policière… Le problème, c'est que pour songer à cacher toutes ces images, Julien devait d'abord y penser, ce qui fait que plus il essayait de ne pas y penser, plus elles défilaient dans sa tête ! Pour en sortir, il imposa à son esprit une vision douloureuse et triste et surtout absolument dépourvue du moindre érotisme.
Après une bonne minute à visualiser sa feuille d'impôt, il reprit le cours de ses réflexions.
Devenir une lapine… Bon, les lapines, au moins, elles ne font pas leurs besoins n'importe où. Une lapine, c'est soigné, c'est souriant, ça vous accompagne gentiment la soirée d'un homme. Et puis, si ça finit souvent au lit, au moins ça a un peu plus de conversation que le matelas sur lequel on l'allonge ! Sans compter que, chez Julien, les lapines, avec leurs oreilles fièrement dressées comme des points d'exclamation et leur petite touffe tentatrice à l'arrière-train… Ça évoquait des échos… Des images… Des idées, parmi certains fantasmes… Bref, dans les rêves de Julien « faire des cochonneries », « baiser comme des lapins » ou « ça se termine en queue de poisson », c'était parfois à prendre au sens littéral !
– Alors… Va pour lapine !
Le Père fit un geste de la main et dans le ciel retentit un grand…
Alors que la lapine levait les bras en l'air et que la cloche tapait du pied dans la brume, une lame de nuage vint s’enrouler autour de Julien, qui sentit son corps s'effondrer sur lui-même. Il devenait maigre et doux, délicatement recouvert d'une peau soyeuse au teint clair. Ses traits s'affinèrent et s'arrondir, sa chair s'amollit jusqu’à devenir tendre comme une promesse d'étreinte et deux petits seins ronds et fermes bourgeonnèrent sur son torse pendant qu'à son entrejambe, les instruments de sa virilité s'effaçaient, se fondaient en lui, et que sa peau s'ouvrait d'une série de lèvres et de replis ceignant l'orifice féminin qui se creusait dans son corps.
Deux oreilles pointèrent sur sa tête et il sentit quelque chose qui forçait à la naissance de ses jolies fesses. La petite queue jaillit derrière lui, achevant de faire de lui une appétissante lapine qui se mit à bondir sur place de contentement.
– Voilà pour la première ! dit Dieu le père. Au suivant de ces messieurs…


David

En fait, ça n'avait pas l'air si terrible que ça, à voir la mine réjouie de Julien après sa métamorphose. David s'avança, tout de même prudent, et commença d'une petite voix étouffée :
– Il faut que je vous dise, Dieu, j'ai quand même un problème… Je… Je ne crois pas en Vous !
– Eh bien… Ça fait une flopée de millénaires que des petits malins claironnent que je n'existe pas, mais toi, tu es quand même le premier à venir spécialement ici pour me le dire ! On est en plein milieu du paradis, nom de Moi, et il me dit que je n'existe pas !
Dieu le père mit sa main en porte-voix et lança en direction d'un coin du ciel : « Hé, Saint Thomas ? J'en ai dégotté un, il te ferait passer pour un vrai gogo ! »
Saint Thomas, à qui on ne la faisait pas, tint à se déplacer lui-même pour constater. Il en repartit tout démoralisé. Le Père, pas mécontent, revint vers David.
– Et à part le fait que je n'existe pas, tu avais autre chose à me dire ?
– Non mais je voulais juste vous prévenir, par honnêteté quoi…
Ok, mais c'est pas tout ça, les aiguilles tournent, alors si tu voulais bien annoncer quel camp tu choisis, parce que ma Non-Existence n'a pas que ça à foutre…
– Désolé Dieu, euh, je choisis cloche, ouais, c'est bien cloche…
La cloche gloussa et la lapine tira sur ses longues oreilles de dépit. Le père fit tourner son index sur lui-même et l’air se chargea d’un sonore…

David sentit bouillonner en lui de puissants désirs et des énergies vibrantes se mirent à parcourir son corps. Sa forme fluctuait, son apparence devenait trouble, comme saisie par un brouillard intérieur, des ondulations le traversaient, réarrangeant ses organes et ses muscles, sa peau et son squelette. Quand son physique cessa de s'agiter, il était devenu une superbe jeune fille !
Oh, mais alors ! Je suis trop belle ! Et j'ai trouvé un super prénom pour aller avec mon corps de fille trop belle ! Je vais vous dire comment je vais m'appeler…
Elle tendit une jambe en avant et écarta les bras, comme une acrobate de cirque terminant un numéro et lança d'une voix claire :
Je vais m'appeler…
Un long silence suivit. Elle restait là, figée, et ses yeux commencèrent à s'affoler. Finalement elle se redressa et gratta sa tempe, l'air contrarié.
Oh ben flûte, c'est ballot, j'ai oublié mon prénom…
Et une cloche, une ! dit Dieu le père. Suivant !


Cédric

Cédric, lui, n’en avait rien à faire que les deux premiers abrutis aient l’air de parfaits ravis de la crèche une fois transformés. Pour lui, attraper une fente et une paire de roberts, c’était comme attraper une maladie et, dans sa tête, ça tournait ferme pour essayer de trouver une échappatoire. Lorsque la nouvelle cloche eut rejoint sa nouvelle amie et que les deux bimbos se furent frottées l’une contre l’autre en sautant sur place avec de ridicules gloussements de satisfaction, Cédric se dit que c’était le moment. Il s’avança et s’approcha du Père.
Encore un qui va me dire que je n’existe pas ?
Bien sûr que non, Monsieur, euh… Dieu, euh… mon Dieu ! Mais vous voyez, je crois, sauf l’immense respect que j’ai pour vous, que le problème n’est pas tout à fait abordé comme il faudrait. En fait, tout repose sur le fait que vous nous déniez l’usage du libre-arbitre au prétexte que nous sommes des êtres de chair et que la chair est faible…
Cédric n’en revenait pas lui-même ! C’était de sa bouche à lui que sortaient tous ces mots-là ? Lui, le fêtard, le rince-bouteille, lui qui trouvait définitivement hilarant de roter à la gueule des gens pour leur clouer le bec, lui qui estimait que les trois seules choses intéressantes chez une femme, c’était les espaces vides, lui qui considérait la petite pipe devant un match de foot comme le comble du romantisme… Il était en train de tenir un discours argumenté ! C’était un miracle ! « Comme quoi, se dit-il, sauver ses génitoires, ça pousse vraiment un homme aux pires extrémités… »
J’admets, mon Dieu, que c’est une position qui se défend, continua-t-il d’un ton plus assuré, mais n’est-ce pas en réalité la remise en cause du fondement essentiel de la nature humaine, telle que vous l’avez vous-même établie ?
Dieu le père leva un sourcil et se tourna vers le Saint-Esprit :
Un intello, c’est pour toi…
Le Saint-Esprit s’approcha, goguenard. Il en avait maté d’autres.
En somme, tu es en train de nous dire que tu serais capable de rendre ton jugement sans être influencé par tes pulsions sexuelles ? C’est ça ?
Parfaitement, dit Cédric en mentant éhontément !
Dans ce cas pas de problème, mesdemoiselles…
Le Saint-Esprit fit approcher cloches et lapines.
Faites-nous donc un petit numéro pour monsieur. Si, à la fin, il a le crâne plus dur que l’entrejambe, on lui laissera sa virilité. Sinon…
Les quatre filles ne se le firent pas dire deux fois – ce qui aurait tout de même fait une demi-fois par fille et cela n’aurait sans doute pas suffit à leurs capacités intellectuelles, mais là, ça allait, on était pour elles en terrain connu et, dès lors, une seule fois fut amplement suffisante. Elles se mirent à s’occuper de leur corps devant Cédric, agitant, secouant, frottant, remuant, léchant, caressant, écrasant, titillant, mordillant, soulevant, tirant, tordant, tendant, dérobant ou offrant, penchant et ouvrant, cachant ou dévoilant toute leur panoplie en entier, à la suite et alternativement… Cédric, lui, suait à grosses gouttes ! Il avait bien essayé le coup de la feuille d’impôt, mais devant ces quatre beautés en pleine parade amoureuse, cela n’avait pas tenu bien longtemps…
C’est bon, mesdemoiselles, ça ira, ricana le Saint-Esprit, vous avez fait monter l’aiguille au maximum !
Cédric baissa les yeux et ne put que constater qu’il avait effectivement une gaule d’enfer ! Ce qui, vu l’endroit où il se trouvait, n’était pas très bon signe.
Alors, cloche ou lapine ?
Excité comme un lâché de puceaux dans le vestiaire des filles, Cédric n’avait plus du tout les idées claires ! Comme une personne sur le point de mourir voit sa vie défiler devant ses yeux, lui, sur le point de voir son existence de mâle raccourcie, voyait tous ses fantasmes défiler dans sa tête. Dans ce maelström de visions salaces, il y avait plus de justaucorps et de collants que de salopes en train de se faire repasser. Il trancha donc :
Et merde, tiens ! Lapine !
Le Saint-Esprit souffla dans sa direction et Cédric entendit résonner à ses oreilles un sinistre
Cédric eut l’impression qu’une main était entrée en lui et fouaillait dans les profondeurs de son corps. Il sentait sa peau tirée de l’intérieur, ses organes étaient compressés et ses muscles se contractaient en crampes fulgurantes. Deux seins jaillirent soudain de sa poitrine, comme deux petits obus qui pointèrent un moment vers le ciel puis retombèrent mollement pour prendre leur place sur son torse. Derrière, des fesses rebondies gonflèrent comme deux cloques, avant de se figer en une double perfection ferme et appétissante. Sa taille perdit une grosse poignée de centimètres, alors que ses hanches semblaient en gagner autant, sa cage thoracique se dessina en une courbe harmonieuse, formant comme un écrin pour soutenir ses nouvelles splendeurs mammaires, ses jambes se galbèrent, s’affinèrent et s’allongèrent, pendant que l’ensemble de son corps devenait plus petit. Son sexe enfin, dernier vestige de sa vie d’homme, commença à être lentement avalé par son torse. Il se retourna et Cédric le sentit pénétrer dans son ventre, pour former un orifice purement féminin. Cédric regarda son corps et trouva pendant un court instant que, quand même, il était sacrément bien balancé ! Et puis il se souvint que ce genre de remarque ne pourrait plus jamais avoir le même sens, pour lui. Il n’avait plus de virilité pour conquérir les jolies pépées… Désormais, il en était une !
Une lapine bien pesée ! Suivant !


Phil-Angie

Alors, le doigt de Dieu désigna Philippe pour être le prochain… Bien sûr, Philippe était embêté. Pas seulement parce qu’il allait devoir se séparer de ces petits accessoires qui lui avaient procuré tant de satisfaction, mais aussi parce qu’il était en train d’emballer sec et que l’index divin lui cassait son coup ! Philippe était comme ça, c’était un séducteur dans l’âme… Le numéro des cloches et des lapines devant Cédric lui ayant plaisamment réchauffé le sang, il s’était empressé d’aller vers les demoiselles pour leur chuchoter des choses au creux de l’oreille – ce qui pour les lapines nécessitait certaines dispositions, mais Philippe était ce genre d’homme que les défis n’effraient pas. Les dames s’en trouvaient fort satisfaites et ce n’étaient qu’œillades énamourées et roucoulements autour du grand mâle. Deux belles lapines d’un côté, deux jolies cloches de l’autre, Philippe se disait que la vie avait quand même du bon. Ce qu’il n’avait pas vu, c’était que les regards entre les filles des deux groupes s’étaient mis à vibrer d’une jalousie noire. Cloches et lapines voulaient Philippe pour elles seules et l’empoignade approchait dangereusement.
– Mais il te nous les excite encore plus, l’autre Casanova ! Grogna Dieu le père. Celui-là, il faut les lui enlever, c’est une urgence ! Sinon, le quarteron de godiches va recommencer l’hystérie, merci bien !
Voilà pourquoi le doigt de Dieu avait désigné Philippe pour être le prochain.  
Philippe se détourna à regret, détachant l’une après l’autre les petites mains qui s’accrochaient à lui et il s'avança vers le Père. Il redressait les épaules pour faire bonne figure mais, en réalité, il était très triste.
– J’ai droit à une dernière volonté ?
– Non, mais au point où on en est, dis toujours…
– Merci ! Vous savez, mon Dieu, j’apprécie qu’on m’aime, j’aime qu’on m’adore et j’adore être apprécié… C’est ça, ma vie ! Homme ou femme, après tout je m’en fiche, mais je voudrais spécialement rester quelqu’un de spécial… Vous comprenez ?
– J’ai la compréhension de ce que j’ai compris oui… Et pourquoi tu répètes les mots ?
– C’était juste pour retenir votre attention.
– Oh ! Bien… En somme, une fois ton choix effectué, tu voudrais un traitement de faveur pour rester la starlette de la cour de récré, c’est ça ?
– C’est à peu près ça. Philippe se pencha et se mit à chuchoter, en désignant les lapines et les cloches du menton. En fait, je n’aime pas trop le côté jetable de ces filles. Non mais, franchement, vous les avez vu ? Elles sont vraiment prêtes à tomber dans les bras du premier connard venu…
Les filles étaient trop loin pour entendre mais, en voyant que Philippe les regardait, elles lui firent de grands sourires en agitant les mains dans sa direction.
– Il y a du vrai dans ce que tu dis… rétorqua Dieu, les yeux posés sur Philippe. Bon, faire dans la cloche subtile ou dans la lapine de compétition, c’est un peu une sorte de miracle, mais ça tombe bien, c’est mon rayon.
– Merci, Dieu. Dans ce cas… Lapine !
Dieu prit quelques minutes pour réfléchir, le Père discuta avec le Saint-Esprit et le Fils. Le Fils sortit quelques magazines un peu fripés, comme s’ils avaient passé une bonne partie de leur vie dissimulés sous un matelas, quelques pages en trois volets se déplièrent, on pencha la tête pour mieux observer, les yeux se firent plus concentrés sur certains détails… Marie, un peu plus loin, fatiguée qu’on ignore ses regards furieux, se signala d’un long soupir exaspéré et sonore, mais cela n’eut absolument aucun effet. Finalement, la Sainte Trinité tomba d’accord et les nuages ondoyèrent d’un envoûtant
Philippe sentit sa peau se décoller, comme si un long courant d’air se glissait dessous, et, bizarrement, ce n’était pas si désagréable. Ses chairs avaient l’air de fondre, elles se déplaçaient par vagues, grimpant ou descendant le long de son corps pour se repositionner. Certains endroits se creusaient, d’autres s’amplifiaient et Philippe avait l’impression de n’être qu’une pâte à modeler malaxée par une volonté extérieure. Quand sa peau se retendit doucement sur lui, il avait un corps de femme. Mais pas n’importe quelle femme ! Sanglée dans une longue robe de gala rouge constellées de paillettes étincelantes et largement fendue sur la cuisse, avec un décolleté moulant gonflant à outrance des seins déjà considérables, c’était une rousse volcanique au grand regard mi-clos chargé de rimmel.
– Alors Philippe, qu’est-ce que tu penses de ce corps de Jessica Rabbit ?
Philippe laissa échapper un petit murmure hautain, fit une moue méprisante et, en une longue démarche chaloupée propre à incendier n’importe quel homme, elle rejoignit les lapines.


Malycia

Depuis qu’il avait été déposé sur ce nuage, Marc était dévoré par l’angoisse. Il songeait sans arrêt à sa charmante épouse adorée, il pensait aussi à ses deux maîtresses chéries, et à la bonne à tout faire délicieusement rétive qu’il aimait tant forcer, et aux quatre superbes Moldaves qui tapinaient pour lui sur les boulevards, parce que qu’est-ce que ça coûte d’entretenir toutes ces bons sangs de femelles ! Il fallait bien que le cul des unes ramène l’argent que lui coûtait le cul des autres… Tout bien pesé, Marc se disait que son comportement n’avait peut-être pas été totalement exemplaire, tout au long de sa vie, et on risquait de lui reprocher des choses, des peccadilles, d’être un petit peu un maquereau, un menteur, un exploiteur, un salaud et une grosse ordure qui tache… De nos jours, les gens sont si hâtifs dans leurs jugements ! Bref, Marc se disait que sa présence ici sentait furieusement la punition divine qui tape à grands coups là où ça fait bien mal.
II avait bien pensé s’en sortir avec des arguments du style : « après tout, Dieu, ce n’est pas si grave, ce ne sont que des femmes… Et je me suis laissé dire que vous-même, dans votre infinie sagesse, vous n’étiez pas la moitié d’un macho ! » ou encore : « Allez, entre nous, vous et moi, on fait le même boulot. Sauf que vous c’est à leur âme que vous en avez, alors que moi c’est un peu plus bas »… Mais, à la réflexion, ce n’était peut-être pas très malin. Dieu risquait de ne pas apprécier d’être comparé à un proxénète. Il y a des gens que ça froisse, allez savoir pourquoi… En somme, Marc n’avait pas envie de prendre de risque avec celui qui allait décider du reste de son existence – et même au-delà, vu que certaines rumeurs sur le paradis avaient l’air d’être sacrément fondées !
« Bon, après tout, » se dit Marc pour se donner du courage, « mieux vaux payer la facture de mon vivant, ça apurera peut-être les comptes le moment fatidique venu… »
Il lui restait à décider la nature de sa pénitence. En commerçant avisé, il se décida pour les cloches, parce que c’est quand même ce qui rapporte le plus, du moins, si l’emplacement de trottoir est bien situé…
– Une petite cloche pour l’entrepreneur en réjouissances tarifées ! lança le Père sans attendre que Marc prononce son choix à voix haute, car il avait hâte d’en finir.
Les cloches piaillèrent de contentement en secouant tout ce qui pouvait remuer dans leur corps, ce qui faisait tout de même pas mal de courbes situées à une foule d’endroits, pendant que les lapines croisèrent les bras en relevant dédaigneusement la tête, leurs oreilles bien droites agitées de petits soubresauts énervés.
Un grincement se fit entendre, qui s’amplifia jusqu’à exploser en un terrible
Marc commença à sentir une force appuyer sur son corps. Il avait l’impression qu’un étau se refermait sur chaque centimètre carré de sa peau et que ses muscles étaient écrasés, aplatis comme des pièces de viande sous une presse ! Ses os craquèrent, puis se brisèrent les uns après les autres. Etonnamment, Marc n’avait pas vraiment mal, il ne ressentait qu’une immense gêne. Tendu des pieds à la tête, il était parcouru de grouillements, comme si des colonies d’insectes étaient entrés dans son corps et le creusait de galeries telle une vulgaire fourmilière. Sous ses yeux affolés, des seins s’arrondissaient devant lui, son ventre se creusait, ses cuisses se faisaient plus blanches et plus souples. Il sentait des picotements sur sa tête et ses cheveux commencèrent à tomber devant ses yeux, puis ils continuèrent à pousser en descendant le long de ses bras. Son sexe d’homme se détacha lentement, comme si un tranchoir invisible était en train de le séparer de son corps et, lorsque la dernière langue de peau qui le retenait fut coupée, le pénis et les testicules basculèrent dans le vide et se changèrent en fine poussière avant de toucher le sol. Entre les jambes de Marc, il y avait maintenant un sexe de femme. Toutes les impressions étranges quittèrent son corps maintenant entièrement métamorphosé.


Arnaud

La tête déconfite de Marc alors qu’il rejoignait, penaud, le camp des cloches, retira aux deux hommes qui restaient toute envie d’être le suivant. Ils se bousculèrent pour passer l’un derrière l’autre, jusqu’à ce que Romain attrape Arnaud par les épaules pour le faire basculer devant lui.
– Mais arrête putain ! cria Arnaud, rouge de colère, en se redressant… Sinon, je vais te sonner les cloches, moi !
Derrière lui, Arnaud entendit immédiatement la grosse voix divine résonner :
– Cloche ? Pas de problème !
– Hein ? Quoi ? Mais non ! Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire…
Mais déjà Arnaud sentait un étrange raclement rouler jusqu’à lui
Dire qu’Arnaud avait échafaudé toute une stratégie ! Il voulait se placer en dernier, pour avoir le maximum de chances de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Il se disait qu’un vote décisif pouvait se négocier, pour obtenir des avantages du camp qu’il aurait favorisé. Mais tout ça était en train de partir en fumée… Au sens propre ! Son corps s’était mis à dégager une brume rosâtre et sa peau devenait progressivement rouge écrevisse, donnant à Arnaud l’air d’être resté assis trop longtemps sur une fumerolle ou d’avoir flirté avec un geyser !
Sa peau vira au violet, puis au bleu ciel, puis repartit vers le rose, tandis que la fumée qui l’entourait se chargeait alternativement de mauve ou d’ocre sombre. La lumière colorée s’insinua par les pores de sa peau et se mit à bouillonner dans son corps, donnant à Arnaud l’impression d’une chaleur qui investissait tous les recoins de sa chair. Puis la couleur de sa peau se stabilisa quelques instants et la transformation proprement dite commença. Deux seins bondir brusquement de sa poitrine, ses hanches s’arrondir d’un coup, son torse s’effondra en un clin d’œil pour lui donner la maigre constitution d’une petite femme, il descendit de plusieurs centimètres, ses fesses s’amplifièrent, son sexe s’engloutit dans son ventre et se resserra d’un mouvement vif pour former un orifice, sa puissante musculature s’évanouit, remplacée immédiatement par la mollesse graisseuse d’une chair féminine, ses jambes s’affinèrent et, en une fraction de seconde, ses bras devinrent malingres. Arnaud sentit alors sa tête changer, ses traits qui s’éloignaient de lui, son visage devenant celui d’une étrangère, avec un nez plus plat, des yeux plus fins, des lèvres plus retroussées…
Arnaud, affolé, se regarda tout en fouillant son ventre avec ses doigts.
– Ma queue, je ne retrouve plus ma queue !
– Pas de doute, c’est une cloche ! dit le Père, satisfait.
– J’aime bien cette petite fantaisie, c’est mignon de l’avoir déguisé en lycéenne japonaise… ajouta le Fils, appréciant en amateur.
– Oui, une petite pochade pour nous faire passer le temps. Mais l’uniforme de lycéenne, ce n’est qu’un déguisement, bien sûr.
Un peu circonspect, Dieu le père se frotta la barbe.
– Parce que dans sa tête, maintenant, ce serait plutôt la maternelle…


Romain

Romain essaya encore de reculer mais, le problème, c’est qu’il était le dernier ! Il compta rapidement : quatre cloches d’un côté, quatre lapines de l’autre. Le concours allait se décider avec lui ! Romain avala sa salive…
Il repensait à ce matin. Il s’était levé, bien tranquille dans sa petite vie, confortable dans ses pantoufles. Il se livrait à sa distraction matinale favorite lorsqu’il avait commencé à grimper vers le ciel. En comprenant que c’était Dieu qui l’appelait, naïvement, il fut d'abord enthousiaste. Il se dit qu’On avait reconnu ses mérites et qu’On lui offrait une récompense prenant la forme d'un ticket coupe-file pour le jardin d'Éden. Ça lui semblait un peu prématuré, son état de santé n’étant quand même pas si piteux, mais puisque c’était pour aller au paradis, il n’allait pas faire la fine bouche… Cependant, il déchanta vite lorsqu'il se souvint de l'activité qu'il pratiquait alors que le doigt de Dieu s'était tendu vers lui et avait fait s'élever, non une partie (comme il s'y employait de manière solitaire), mais la totalité de son anatomie !
– Ah non, c’était juste pour voir si tout fonctionnait encore ! C’était seulement pour vérifier… en quelque sorte, l’état de la tuyauterie ! Mes intentions étaient totalement pures, laissez tomber ! s'exclama Romain, qui prit conscience tardivement que mentir à un interlocuteur omniscient n'était pas nécessairement une stratégie optimale. Surtout lorsque, regardant le paysage quelques centaines de mètres en dessous de lui, et qui continuait à s'éloigner, il fut pris de vertige en imaginant les conséquences funestes d'une interprétation littérale de son injonction. Romain resta donc muet pendant le reste du voyage.
Lorsqu'il fut déposé dans le grand espace blanc, entouré de quelques autres hommes, bien que résolu à garder le silence il risquât tout de même un timide :
– Euh… si c'est le jugement dernier, je veux un avocat !
Mais sa voix fut noyée par le puissant organe de Dieu le père qui leur expliqua à tous la raison de leur présence ici.
Ainsi donc, Romain, à force de louvoiement et de prudentes retraites, avait réussi à arriver intact jusque-là. Mais c’était désormais son tour et, acculé à ce choix cornélien, son éducation littéraire prit le dessus.  
– Et si on n’est pas très chaud pour se décider ? Parce que moi je connais l’embrouille, on fait dans la redite, là. Il y a déjà eu une histoire de pomme d'or et ça s'est très mal terminé ! Le type qui a désigné la gagnante l'a énormément regretté ! Si je me souviens bien, il y a une bande de casseurs qui est venue mettre le boxon chez lui et, ensuite, il y a eu une grève des transports monstre et pour rentrer chez soi, ça a mis des années.
Les choses étaient un peu confuses dans l’esprit de Romain, mais au fur et à mesure qu’il parlait, ses idées se faisaient plus claires. Il devait à tout prix ménager la chèvre et le chou et ne vexer personne. Ne pas carotter sa place à la lapine et s'arranger pour que la cloche n'ait pas le bourdon.
– Oh Divin créateur, voyez quel choix difficile vous proposez à un simple mortel ! Les longues oreilles et la petite queue trémoussante de la lapine ont en mon cœur une place toute particulière, je l’avoue. Car ce magnifique justaucorps de satin intégrant un corset qui met si bien en valeur les rondeurs féminines, c'est après tout le premier uniforme de service enregistré officiellement aux États-Unis, déclara Romain, révélant par là même une connaissance honteusement approfondie du sujet. Mais la cloche a des attraits que personne n'ignore et tous les arguments contre elle sonnent creux. Comment pourrais-je donc privilégier l'une par rapport à l'autre… D'autant que je suis assez ignorant des conséquences d'un tel choix.
Emporté par l’emphase, Romain leva les bras au ciel.
– Oh mon Dieu, est-il donc impossible de concilier tout le monde ? Ne pouvez-vous, dans votre toute-puissance, trouver une convergence des intérêts qui préserverait pour chacun l’essentiel, c’est-à-dire, en ce qui me concerne, ma modeste personne ? Après tout c'est aujourd'hui le jour où l’on fête le retour de votre fils au domicile parental, car il n'a pas réussi à trouver un travail stable sur terre. Ce qui n'est pas une honte en soi, la majorité des 25-35 ans est concernée. Mais moi, j’ai un travail ! J’ai fait des pieds et des mains pour avoir ce job et vous m'enlèveriez tout ça ? Vous faites preuve d'une compassion si grande que je pense que vous n'allez pas vous fâcher si je vous dis que les lapines et les cloches sont formidables et que j'aimerai les prendre toutes les deux également ?
Romain marqua une pause, il lançait des regards paniqués vers le Père, le Fils et le Saint esprit, pour essayer de deviner leurs intentions. Ses yeux tombèrent alors sur Marie, dont les intentions, par contre, étaient dangereusement faciles à deviner. Romain s’empressa de préciser :
– Les prendre en tout bien tout honneur, bien entendu ! Je voulais dire “prendre” comme un choix, je n’ai pas pensé une seule seconde à de dégradantes parties de bête à deux dos…
L’index de Marie se souleva lentement, monta jusqu’à sa paupière inférieure et tira doucement dessus. Par contre Dieu le père souriait. Il avait pris de l’avance dans le programme, en expédiant les deux types précédents, et il se sentait d’humeur badine.
– Et qu’est-ce que tu proposes ?
– Moi ?
Romain s’approcha du Père et lui fit signe de se baisser pour que personne ne l’entende.
– Peut-être que vos collègues, le Fils et le Saint-Esprit devraient participer à la conversation ?
– T’inquiète, on est connecté. Eux et moi, c’est un peu la même personne. C’est compliqué, je n’ai pas le temps de te raconter dans le détail mais une fois revenu en bas, tu pourras demander aux catholiques. C’est à peu près les seuls à avoir pigé le truc.
– Dans ce cas, voilà mon idée…
Ah ! Là, vous vous dites que je suis en train de vous servir un suspense facile, avec ces trois petits traîtres de points de suspension. Mais enfin, qu’allez-vous penser ? Je suis au-dessus de ça voyons ! Si je ne retranscris pas l’idée de Romain, c’est seulement parce qu’il parlait vraiment très, très bas, si bas que seul Dieu a pu entendre. Et ce n’est quand même pas de ma faute si Romain ne parle pas assez fort. Vous n’aurez qu’à voir ça avec lui la prochaine fois que vous le rencontrerez…
Le Père, ayant entendu (lui) ce que Romain proposait pour mettre fin à la guerre entre les lapines et les cloches, se redressa, caressa longuement sa barbe, regarda le Saint-Esprit et le Fils puis déclara :
– Tout le monde s’étant prononcé, je vais rendre ma décision…
Un silence long comme des points de suspension suivit ces paroles. Puis le Père reprit :
– Jusqu’à présent les lapines et les cloches se partageaient la fête de Pâques à égalité, une moitié pour chacune. Ceci prend fin aujourd’hui ! Je retire aux cloches tous leurs droits sur Pâques…
– Yeah ! cria la représentante des lapines. Bien fait pour vous, les pouffettes ! ajouta-t-elle perfidement en direction des cloches, qui n’avaient plus du tout un moral de battant.
– Et… continua Dieu, j’enlève aux lapines toutes leurs prétentions sur cette même fête pascale !
– Dans vos culs les rongeuses ! grinça la représentante des cloches, alors que les lapines se tordaient les oreilles de désespoir.
– Mais alors, dirent lapine et cloches d’une même voix, à qui appartient Pâques ?
– Bonne question !
Le Père caressa très, très, très longuement sa barbe parce que, lui aussi, il ne faut pas croire, il aimait bien en rajouter des louches dans le suspens facile.
– Pour satisfaire aux revendications des cloches, je leur donne la moitié de Pâques qui a appartenu aux lapines.
Les cloches bondirent de joie en faisant résonner une cacophonie gloussante et suraiguë de cris d’extase. Et elles lancèrent en direction des lapines : « Nananère c’est nous qu’on l’a ! »
– Ben… Et nous Dieu ? demandèrent les pauvres lapines désemparées.
– Pour donner droit aux demandes des lapines, je leur attribue aujourd’hui la moitié de Pâques qui a appartenu aux cloches.
Les petites queues frétillèrent, les oreilles se redressèrent bien droite, on sautilla aussi, en lâchant force hurlements propres à faire exploser les tympans de n’importe quel honnête homme. Et on en profita pour tirer la langue aux cloches.
– Est-ce que vous êtes satisfaites ?
– Ouiiiiiiiiiiiiii ! répondirent en cœur cloches et lapines, au grand soulagement du Divin aréopage, qui voyait enfin le moment approcher où il allait pouvoir se débarrasser de toute cette basse-cour et terminer la journée tranquillement.
– Alors, vous allez toutes vous réconcilier ?
– Ouiiiiiiiiiiii !
– Tout de même Dieu…
– Quoi encore ? hurla le Père en déchaînant une tornade qui plaqua toutes les demoiselles en sol, arrachant au passage la moitié de leurs habits. Marie lança une œillade assassine au Fils qui faisait celui qui n’avait rien vu
– Qui a parlé ? rugit le Père.
Arnaud, dans son corps de petite lycéenne, leva une main timide.  
– Et lui, là ? Il y coupe alors ? Il garde son corps d’homme ? La frêle jeune fille désignait Romain. Ben c’est vraiment trop injuste ! ajouta-t-elle avec un air de Caliméro chiffonné.
– Mais pas du tout, Romain va être transformé lui aussi, qu’est-ce que vous croyez ? Seulement, lui, ce ne sera ni en cloche, ni en lapine…
Le groupe des cloches et des lapines fut doucement soulevé du nuage et un petit vent léger les ramena sur terre. Chacune s’apprêtait à retourner à sa vie – à sa nouvelle vie pour la plupart d’entre elles – lorsqu’une des cloches dit :
– Le jugement a été rendu, c’est d’accord. La moitié lapine va aux cloches, la moitié cloche va aux lapines, je comprends… Mais tout de même, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui me turlupine dans tout ça !
– Ne te casse pas la tête à essayer de réfléchir, va ! lui répondit une lapine. Je crois qu’aucune de nous n’est vraiment équipée pour ça…
Et depuis, n’en déplaise aux amateurs de combats de filles, les lapines et les cloches sont les meilleures amies du monde !





Comment ça ? Il manque quelque chose ? Vous voulez savoir ce qui est arrivé aux protagonistes de cette histoire ? Mais vous n’en avez jamais assez, vous, alors ! Ah là là, heureusement qu’en plus d’être faible et bon, je suis aussi pervers que vous. Et comme c’est l’occasion de se rincer l’œil sur des photos…
Voici donc ce qu’il advint d’eux :









Et Romain ? Ma foi, il va bien. Après avoir sorti Dieu de ce guêpier, il s’est mis à apprécier les guêpières. Enfin, façon de parler. Dieu devait bien le transformer comme les autres, simple question de justice, mais Romain a su négocier sa place au chaud. Il est resté au paradis, et c’est devenu un adorable petit angelot diablement sexy, qui sait allumer l’enfer dans tous les caleçons ! Depuis, elle volette de-ci de-là, tentant les saints, collant des envies de sexe aux anges, donnant des visions aux prophètes… La coquine connaît le paradis comme sa poche et la plupart des hommes là-bas connaissent les détails les plus intimes de son anatomie comme la leur. C’est qu’elle a beau avoir l’éternité pour prendre du bon temps, la gourmande a tant d’appétit que ça risque à peine de suffire !
Le Fils l’apprécie beaucoup à ce qu’on dit, depuis qu’elle lui a montré quel usage on peut faire d’une paire d’ailes dans la pratique de la pole dance. Le Père, lui, ne peut tout simplement plus se passer d’elle et les nuages bruissent de rumeurs sordides à propos de séances sadomasochistes où elle serait tellement sévère ! Bien entendu, ces bruits sont sans aucun fondement… Quant au Saint-Esprit, on raconte qu’elle lui lit les ouvrages les plus austères des grands penseurs avec des roucoulements de gorge qui le mettent dans tous ses états. C’est qu’elle sait y faire, la petite garce !
Et bizarrement, même Marie ne lui fait pas la gueule ! Il semblerait que certaines nuits, sous un lit d’étoiles, les deux donzelles se retrouvent et que notre petit ange explique patiemment à la mère de Dieu tout le plaisir que deux corps de femmes peuvent ensemble faire naître…
Tout en restant vierge !





Note : Alice (l'autre, celle qui commente sur ce blog), m'avait demandé de la mettre dans l'histoire, mais comme une lapine intelligente, et je n'ai pas réussi à faire entrer ce paradoxe à grandes oreilles dans mon récit. Qu'elle se console, je lui réserve un autre destin, avec l'image qu'elle m'a gentiment fournie. 
Le paragraphe sur Romain a été écrit par Romain lui-même ! Il l'a laissé en commentaire sous la première partie de l'histoire, quand je l'ai publiée sur TGARTF. 




Commentaires

  1. Superbe histoire cela clôture bien les fêtes de Pâques.
    Je suis un peu triste de ne pas avoir pu y être mais je te fais confiance pour la suite :)

    PS: Désolé pour le manque d'activité dernièrement mais j'avais quelques soucis... Et merci encore pour le blog TG AR TF j'apprécie beaucoup le travail de chacun c'est impressionnant (même si j'ai un petit faible pour tes histoires et celle de 4lice)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Alice. Hé oui, Pâques est fini et bien fini ! Adieu lapines coquettes et cloches aguicheuses, adieu œufs en chocolat et crise d'indigestion. Maintenant nous sommes tous comme le Christ : Pâques, on peut faire une croix dessus ! (je précise à tous les amateurs de bon goût, par mégarde arrivés sur ce blogue, que la sortie, c'est un peu plus haut, en cliquant dans votre navigateur...)
    J'espère que l'histoire que je te prépare sera à la hauteur de tes espérances.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire