Le groupe d'amis avait loué des BodySuits, pour aller à cette
convention déguisés en personnages de Dead or Alive, et Jonas avait
hérité du costume de Christie. Il était dans une variante
asiatique de la belle à la crinière argentée. Dubitatif, il
regardait son corps maintenant pourvu de rondeurs alléchantes
sanglées dans du latex. Il trouvait ça très surprenant, celle
nouvelle apparence. Il avait sous les yeux les deux bosses de peau
gonflant son corsage, qui remuaient doucement quand il bougeait les
bras. Leurs oscillations lourdes tiraient sur son torse et ses
épaules, lui rappelant à chaque mouvement les contraintes de son
corps féminin. En les écartant un peu, il voyait en dessous son
entrejambe, lisse et douce, recouverte par le plastique noir du
costume de la combattante. C'était vraiment étonnant de ne plus
rien voir qui dépassait par là.
Il
glissa ses doigts entre ses jambes et cette simple caresse lui
provoqua des démangeaisons le long de ses lèvres de femme. Son
petit bouton bien serré sous les replis se mit à chauffer, si vite
que, gêné, il écarta vivement sa main. Ce BodySuit était
invraisemblablement sensible ! Il suffisait qu'il passe ses
cuisses l'une devant l'autre pour que les frottements de son corps
lui donnent au ventre des chatouillements énervants. Et ça mettait
dans sa tête des images incongrues de physiques masculins aux
duretés pénétrantes… « Bon sang, je me suis fait refiler
un BodySuit de nympho ! » Ce n'était pas le genre de
constatation qui le ravissait. « Il y a quand même des choses
qu'un homme n'a pas à ressentir »…
Ses amis l'appelèrent. Jonas fit un pas dans leur direction et
vacilla soudain comme un grand échassier déséquilibré. Il se
raccrocha en catastrophe au mur ! Il baissa la tête et ses yeux
suivirent ses longues jambes au galbe parfait, jusqu'à l'extrémité
de ses bottes, terminées par des talons vertigineux. Il allait
falloir s'habituer à marcher avec ça ! Les talons
l'obligeaient à se tenir cambré et ça lui tendait les muscles des
cuisses et des mollets. C'était marcher sur la pointe des pieds,
mais en plus instable, car les deux pointes rigides l'obligeaient à
garder en permanence une certaine hauteur. Essayant à nouveau de
faire quelques pas, Jonas parvint à mouvoir son anatomie féminine
sans tomber, mais c’était tout juste, et il avait l'impression
d'être sur le point de basculer à tout instant.
–
Alors, tu viens ?
Un
de ses amis était revenu en arrière, ne comprenant pas pourquoi il
tardait tant.
–
Voilà, voilà, tu ne te rends pas compte !
Jonas
gardait les bras écartés, comme un équilibriste, et sa jolie
silhouette se contorsionnait en déhanchements bizarres à chaque
nouvelle progression. Son ami en profita pour passer un long regard
gourmand sur la féminité charnue du BodySuit. C'était lui qui
s'était chargé de louer les costumes et il ne regrettait pas le mal
qu'il s'était donné pour trouver un vendeur capable de satisfaire
sa demande.
–
Au fait, Jonas, tu as bien gardé ta petite clé en sécurité ?
Le loueur nous a prévenus : si on la perd, on ne peut plus
enlever le BodySuit ! Il reste définitivement fixé sur nous…
–
Oui, ne t'inquiète pas, je l'ai accrochée à mon poignet. Comme ça,
je pourrais toujours enlever ce costume si ça devient trop dur au
cours de la journée… N'empêche, tu
imagines avoir un corps pareil tous les jours de ta vie ?
Jonas
empoigna ses gros seins à pleines mains et les secoua en direction
de son ami, comme pour appuyer sa démonstration. Celui-ci ne perdait
rien du spectacle.
–
Le poids que pèsent ces trucs, c'est dingue ! dit Jonas qui
avait l'air outré de devoir porter ça sur son propre corps. Et puis
regarde cette binette made in Japan, ces cheveux tout blancs et ce
cul rebondi ! Franchement, la honte que tu dois avoir si tu
retrouves cette panoplie de pouf tous les matins dans ta glace !
–
Oui, je suppose.
L'ami
souriait, d’un sourire un peu trop figé pour être innocent. Il
prit Jonas par le bras, comme pour l'aider à avancer, mais c'était
pour mieux le distraire du rapide mouvement de main qu'il venait de
faire pour ouvrir le bracelet où était accrochée la clé. Fier de
ses talents de pickpocket, l'ami glissa la clé dans sa poche. Il
suffirait de la jeter dans une poubelle, en passant.
–
Et le pire, ça doit être de se faire niquer par un mec !
Continua Jonas qui ne s'était rendu compte de rien. Brrr, rien que
l'idée de se prendre une queue là-dedans, ça me file des
frissons ! Je n'arrive même pas à imaginer ce qu'on doit
ressentir !
– Ça doit être quelque chose ! répondit l'ami de Jonas
qui, mentalement, se promettait bien d'être le premier à le lui
apprendre…
Vu
l’excitation de ce pauvre Jonas, l’ami estima que ce serait
l’affaire de quelques jours, tout au plus, avant qu’il accepte de
se faire mettre.
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