Champougnard le terrible !


Henri-Arthur Chapougnard : Arnaud, mon ami, nos équipes de terrain viennent de nous envoyer cette pierre tout à fait étrange. Mais tout mon service est complètement surchargé de travail en ce moment. Auriez-vous la gentillesse de réaliser les observations préliminaires pour moi ?
Arnaud : Bien entendu, Henri, ce sera avec plaisir !

En sortant la pierre de sa boite protectrice Arnaud se disait : « Quel con, ce Chapou ! Il n’a toujours rien compris. J’ai pillé son travail je ne sais combien de fois, en m’attribuant toujours tout le mérite de la découverte, et il continue de me faire confiance ! »
Arnaud : Hé, je tiens la forme ! C'est amusant, j'ai même l'air plus bronzé que d'habitude !
Arnaud travaillait seul dans son laboratoire. « Passionnant… Décidément, cette pierre est un mystère, elle résiste à toute analyse cohérente ! Je crois que, seul, je n’obtiendrai pas plus. Demain, je mets toute mon équipe dessus. Il s’agit d’avoir des résultats à soumettre au grand patron, si je veux encore une fois damer le pion à Chapou. »
Il retira sa blouse blanche et alla au lavabo pour se laver les mains. Dans la glace, une personne étrange le regardait. « Oh merde ! C’est quoi ce truc ! Oh merde ! C’est moi ! Je… Je… Je suis déformé ! Ma peau est plus sombre ! J’ai des lèvres… Aaah ! Elles sont boursouflées ! Mon nez… Mes yeux… Mes cheveux… Même… Même mes dents ! Non ! Ce n’est pas normal ! C’est… C'est impossible ! Non ! NON ! »
 

Le docteur : Passionnant… Décidément, vous êtes un mystère, vous résistez à toute analyse cohérente ! Mais, si on fait abstraction du fait que c’est contre toutes les règles de la physiologie, vous me semblez bien être en train de vous changer progressivement en femme. En femme de type africain, je dirais…
Arnaud : Docteur, il y a… Il y a trop de mots dans vos phrases. Je comprends mal !
Le docteur : Vous êtes en train de vous transformer en femme noire, Arnaud. En belle femme, au demeurant, si on aime les rondeurs, bien entendu. S’il se poursuit à ce rythme, le processus sera achevé dans quelques jours. Ceci dit, nous devrons faire d’autres tests et…
Arnaud : Non ! Je suis pas un de vos rats de laboratoire ! Je… Je rentre chez moi, vous entendez ?

Arnaud : Oh, ma tête ! Elle… Elle se vide ! Comme si on prenait des parties dedans ! J’oublie… J’oublie… J’sais même plus c’que j’oublie… Tout s’en va mais moi je reste dedans ! Oh meeerde, j’arrive même pus à faire une frase corec…



Arnaud, dans son lit, le lendemain matin : Quel boh réve ! Avec tou plin de zizis… J'veu des zizis… Hummm, je vé me caressé mon zizi… Hummm… AAAAHHHH ! AAAAHHH ! J’ai pu d’zizi ! Y a une fente plin d'poil qua renplassé mon zizi !










Henri-Arthur Chapougnard : Alors Arnaud, il parait que ça ne va pas fort, mon vieux ?
Arnaud : Chapougna ! Bèze moi ! J’frote tou l’tan ma fante mé sa sufi pa !
Henri-Arthur Chapougnard : Voyons, Arnaud…
Arnaud : Tou lé zôte zomm y m’bèze ! Y son zanti avec moi… Bèze moi Chapougna…
Henri-Arthur Chapougnard : Ce qui vous arrive est si triste. Un audacieux chercheur comme vous, rendu pratiquement idiot, changé en femme et affligé d’un appétit sexuel aussi démesuré que dégradant ! Enfin, Arnaud, qu’est-ce que c’est que ces manières, de vous livrer à tout le personnel de l’entreprise comme la dernière des catins ! Arnaud, voyons ! La plupart de ces gens étaient vos subordonnés tout de même…







Arnaud : Men fou Chapougna… Té pa zanti…
Henri-Arthur Chapougnard : Ne vous fâchez pas, Arnaud ! Je m’excuse, voilà. Après tout, je sais bien que ce n’est pas votre faute. Il vous reste juste assez de mémoire pour vous souvenir du type brillant que vous étiez avant, et juste assez d’intelligence pour mesurer la loque que vous êtes devenu maintenant ! Ce doit être dur… Et tout ça à cause de cette maudite pierre que vous avez si assidûment étudiée ! Bien entendu, si vous aviez respecté les procédures, rien de tout ça ne serait jamais arrivé. Mais vous êtes un fonceur Arnaud, un hussard qui ne s'embarrasse pas de précaution, c'est bien connu…
Allons, normalement, je ne devrais pas vous le dire mais, vu votre état, je pense que je peux sans risque vous donner le fin mot de l’histoire : au moment de vous la confier, j'avais déjà une petite idée des effets de cette pierre. Il y a quelques semaines de ça, tous les membres de l’équipe l'ayant mise au jour ont subi le même sort que vous. Je me suis arrangé pour que l'information reste secrète et… Vous connaissez la suite.
Vous comprenez, j’en avais assez de vous et de vos manières. Visiblement, je ne devais pas être le seul : tout le monde, dans l’entreprise, se réjouit plus ou moins ouvertement de votre mésaventure… Mais assez remué le passé, parlons de l’avenir ! Je ne suis pas sans cœur, vous continuerez à travailler ici. Plus au même poste, évidemment mais peut-être que femme de ménage… Bien entendu, pour ça, il faudra que vous calmiez un peu vos ardeurs, Arnaud ! Ce ne sera pas facile, pour vous, j'en ai bien conscience et, en fait, ça me semble même être au-dessus de ce qui vous reste de capacités. Je crois qu'assez vite vous allez perdre votre nouveau travail. Vous finirez sans doute dans les bars à putes, à vendre votre corps pour quelques pièces. Tout le monde ici est du même avis que moi, en réalité. Nous en sommes à faire des paris pour savoir combien de temps il vous faudra pour tomber si bas. Et vous-même, Arnaud, qu'en pensez-vous ?
Arnaud : Chapougna méchan ! Chapougna pa zanti ! J’veupa k’on s’moke de moi ! Veupa-veupa-veupa ! Moi veu... veu... Veudézizi !




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