Il est l'heure de payer !

Il n’est pas inutile de préciser que l’histoire se déroule en 2013…




– Tu n'es qu'un pooooooorc ! Hurla Sabrina en entrant dans la chambre. Elle prit par les cheveux la blonde que Xavier avait ramenée dans le lit conjugal et lui envoya une gifle magistrale. La fille, en larmes, plaqua ses vêtements hâtivement ramassés sur son corps nu et quitta la pièce sans demander son reste. Pendant ce temps, Xavier restait calme. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait ainsi surprendre par son épouse et il avait l'habitude des colères de Sabrina. Ça ne durait jamais très longtemps.


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Effectivement, dès le lendemain, Sabrina avait l'air revenue à de meilleures dispositions. Elle demanda à Xavier de l'accompagner pour quelques courses à faire et il accepta. Il avait pensé se retrouver dans un centre commercial, mais à la place sa femme l'amena dans une allée lépreuse, déserte, perdue au fond d’un faubourg de la ville.

– C'est ici, dit Sabrina en montrant une petite boutique. Il n'y avait pas d’enseigne et aucun objet n'était exposé derrière la vitrine voilée de poussière. Il y avait seulement un comptoir au fond d'une pièce vide et, peints sur la porte d'entrée, à moitiés écaillés, deux mots : « sans issue ».

– C'est idiot, comme inscription. Tu es sûre que c'est ouvert au moins ? 

En guise de réponse, Sabrina jeta une œillade à son mari et poussa la porte. Il la suivit et découvrit une affreuse vieille, presque entièrement dissimulée par le comptoir, qui se tenait au fond de la boutique, toute ratatinée sur un siège. Quelques mèches grises partaient de son crâne, un peu dans toutes les directions à la fois, et son visage était un véritable labyrinthe de rides, lui donnant l’allure d’une carte de géographie percée d’un gouffre mobile pour la bouche et de deux petits brasiers pour les yeux. En voyant le couple entrer, elle frotta l'une contre l'autre ses mains tordues par l’âge.

– C'est lui ?

Sabrina confirma d'un hochement de tête.

– Qu'est-ce que ça veut dire ? Xavier ignorait ce qui se tramait entre son épouse et la vieille boutiquière, et ce genre de cachotteries l'agaçait.

– Calme-toi mon garçon, ça va être rapide. L'ancêtre avança dans sa direction et approcha ses mains. Par réflexe, Xavier recula un peu, seulement, malgré son apparence fragile, la vieille femme était vive comme un chat. Elle sauta d’un pas léger jusqu’à lui et ses doigts appuyèrent à des endroits précis. Dès ce premier contact, Xavier fut paralysé !

Profitant de son immobilité, la vieille se débarrassa des vêtements de Xavier, tranchant dans les tissus à coups d'ongles précis et rapides, jusqu’à le mettre complètement à nu. Quand ce fut terminé, elle colla ses paumes en haut du torse de sa victime. Xavier sentit un mouvement d'aspiration. Sa peau tirait, il avait l'impression que du liquide chaud et dense venait remplir lentement ses pectoraux. De toutes ses forces il aurait voulu s'éloigner mais il était incapable de déplacer son corps. Il regarda vers le bas et sous les mains longues et maigres, il vit émerger deux protubérances, qui gonflaient et s'arrondissaient inexorablement.

– Alors, Xavier, demanda Sabrina, tu es content de tes nouveaux seins ?

Xavier réalisa qu'elle disait vrai. La vielle était en train de faire pousser une paire de mamelles de femme sur son corps d'homme ! Sous ses paumes, les deux belles rondeurs prenaient de l'importance à chaque seconde. Xavier commençait à sentir leur poids tirer sur ses épaules et quand, à force d'effort, son corps parvenait à laisser échapper un petit mouvement brusque, il sentait cette chaire rebondir. C'était vraiment des seins de femme ! Lorsque les globes furent de la bonne taille, la vieille sorcière recula un peu.

Elle ramena sa main vers l'entrecuisse de Xavier, enfermant ses testicules entre ses doigts aux ongles crochus. Sous ce contact malfaisant, les deux boules se rabougrir petit à petit, comme si elles se repliaient sur elles-mêmes. Sans pouvoir bouger, Xavier les sentit se dissoudre lentement. Affolé, il aurait voulu crier, mais seuls de petits gémissements réussirent à franchir sa gorge nouée par la magie de l'ancêtre.

Quand Xavier fut castré, la vieille empoigna son pénis. Xavier avait des larmes qui traversaient ses joues, la peur le rendait veule. Sa bouche essayait de se tordre en supplication et il lançait des regards fous vers sa femme, mais celle-ci continuait de le fixer avec les mêmes yeux durs et fermés. Le pénis commença à réduire, le gland se froissa, la longueur et la largeur du cylindre de chaire se réduisirent. Ce n'était pas douloureux, juste comme une démangeaison un peu trop insistante. À ce moment, Xavier n'avait plus que le sexe d'un garçonnet, ridicule comme un petit robinet sur son corps de grand gaillard bien bâti. Il aurait donné n'importe quoi pour qu'on lui laisse au moins ce dérisoire petit bout de virilité entre les jambes, mais cela continua, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien du tout !

Alors la vieille commença à frotter ses ongles sur l'aine entièrement lisse. Elle frotta longtemps, répétant les mêmes mouvements, les doigts malaxant, pinçant et tirant, s'enfonçant et ressortant. Deux bourrelets de peau se constituèrent ainsi à l’entrecuisse de Xavier et, entre eux, il poussa bientôt deux fines bandes de chaires sinueuses. Puis la sorcière creusa un trou au cœur de cet enchevêtrement et elle se mit à avancer à l’intérieur du corps de Xavier ! Il s'était attendu à souffrir, ainsi travaillé par le dedans mais, au contraire, une sensation de chaleur douce se répandit en lui. C'était presque comme un massage, ou comme si la vieille était en train de gratter délicatement une zone à la sensibilité jusque-là insoupçonnée. La trituration de la main habile s’enfonça de plus en plus et Xavier fut inexplicablement envahi d’un sentiment de grande plénitude lorsqu’elle acheva de créer un utérus dans son ventre. Alors, fuyante et légère, la main se glissa hors de l'orifice, pour serrer par l’extérieur la jointure des lèvres intimes, tout à leur extrémité. Les doigts roulèrent la peau, comme pour préparer un boudin de pâte à modeler, et cela lança dans tout le corps de Xavier des picotements à la fois enivrant et insupportable. La vieille appuya finalement de toutes ses forces pour enfoncer le boudin à l’intérieur des chairs déjà formées, transformant pour une seconde les tiraillements de Xavier en une série de sensations brutales. Elle venait de lui fabriquer un clitoris !

Xavier était désormais un homme pourvu d’un vagin et d’une paire de seins ! Il se sentait tellement ridicule, ainsi, qu'il fut presque soulagé de voir que la sorcière n’arrêtait pas là sa besogne. Elle continua à frictionner ses mains sur lui, le remodelant comme un morceau d'argile. Les paumes étaient chaudes et Xavier avait l'impression que, sous leur action, ses chaires étaient retournées en lents mouvements circulaires, qui le soumettaient à un mélange déroutant de douceur et de rudesse. La vieille femme commença par ses pieds, remonta ensuite à ses mollets, à ses genoux, puis à ses cuisses, et à ses hanches enfin. Xavier voyait qu'il reposait maintenant sur deux magnifiques jambes de femme, galbées à la perfection. La sorcière passa à ses bras, puis ce fut au tour du cou et des épaules. Son torse d'homme semblait maintenant démesurément épais, ainsi raccroché à des parties féminines plus frêles. La sorcière continua, elle transforma son dos, ses reins, sa cage thoracique. Quand elle arriva à la taille, Xavier eut l'impression d'être pris dans un étau et aspiré de l'intérieur. Pour le bassin, au contraire, il sentit que ses chaires étaient pompées par les paumes de la vieille. Ses fesses gonflèrent pour finir belles et bien rebondies, et ses hanches s’amplifièrent.

Xavier avait désormais un corps féminin superbe, mais avec une tête d’homme posée dessus, et ce mélange lui donnait l'impression d'être un phénomène de musée des horreurs ! La sorcière s’écarta alors et jeta un regard satisfait sur son travail. Cela dura quelques terribles secondes, pendant lesquels Xavier s’imagina qu’elle allait le laisser dans cet état. Finalement, il vit avec un soulagement immense la main décharnée se relever et s’approcher à nouveau. Elle caressa son crâne et Xavier eut soudain l’impression d’avoir une colonie de fourmis grouillant sur sa tête, tandis que sa chevelure se mettait à pousser et à cascader en boucles jusqu’à ses épaules. Puis la vieille passa ses doigts sur ses joues, sur son nez et sa bouche, amplifiant ou réduisant chacune des parties. En parallèle de tout ça, Xavier sentit de nouveaux sentiments, des formes de féminité, essayant de pénétrer son cerveau masculin, des douceurs, des faiblesses, des forces et des duretés inconnues jusqu’alors. Il n'aimait pas cette sensation, vraiment pas ! Mais, là aussi, les choses se firent sans qu’il puisse les empêcher. La sorcière termina en passant sa main devant la dernière partie masculine de Xavier : ses yeux ! Elle acheva la métamorphose, puis recula pour rejoindre Sabrina qui, appuyée sur le comptoir, un peu en retrait, savourait tranquillement le spectacle.


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Xavier avait désormais, des pieds à la tête, une apparence de femme. Soudain libéré de sa paralysie, il réprima l’envie de sauter à la gorge des deux femmes ! Pourtant, il rêvait vraiment de sentir sous ses doigts la vie s'échapper de leur corps, comme la virilité avait été enlevée du sien… Mais il avait besoin d'elles, il le savait. Elles étaient sa seule chance de redevenir un homme.

– Vous n'allez pas me laisser ainsi, n'est-ce pas ? Vous allez annuler tout ça ? Je… Je peux vous payer pour ça ! Chérie, je… je sais que j'ai été un salaud, mais j'ai compris la leçon, tu peux lui dire de me rendre mon corps ! Je ne peux pas rester une femme !

– En fait, tu n'es pas réellement une femme. À petits pas, la vieille retourna derrière son comptoir. Ce n'est qu'une transformation provisoire, qui peut être annulée à tout moment.

– Annulez-la, alors ! Qu'est-ce que vous attendez ?

La sorcière se baissa, très lentement, et se releva, encore plus lentement. Elle tenait à la main une petite fiole sortie d'un tiroir.

– Bois ça, mon garçon.

Xavier s'empara de la fiole et vida son contenu d'un trait !

– C'est bien ! Tout jusqu'à la dernière goutte. Voilà ! Nous sommes tranquilles, désormais, plus personne ne peut te redonner ton corps d'homme…

– Comment ? Xavier regarda la fiole, vide. Ce n'était pas destiné à me rendre mon apparence ?

– Ah non, pas du tout. Tu as cru ça ? C'était au contraire la potion destinée à te verrouiller dans ce corps de femme. 

En disant cela, l’ancêtre chaussa précautionneusement de grosses lunettes et, après avoir regardé l'horloge accrochée au mur, elle se mit à écrire dans un cahier.

– Vu ce que tu as bu, tu en as pour… Ah ! C'est que c'est toujours compliqué, une potion de verrouillage… Voilà ! 

Elle se redressa et tendit fièrement le cahier où s'étalaient des calculs.

– Tu seras libéré de cette potion le 27 octobre, à 7 heures et 7 minutes du matin, très précisément. D'ici là, tu resteras une femme, quoi qu'il arrive.

– Mais… Mais… Pourquoi tout ce délai ? Pourquoi...

– Vois-tu, mon garçon... La sorcière bascula la tête en arrière et plissa le nez, essayant de distinguer à travers les verres épais de ses lunettes le visage de Xavier qui s'était approché. Elle se tourna vers Sabrina.

– Dites, on ne peut plus vraiment l'appeler mon garçon, votre bonhomme. Vous avez pensé à lui donner un nom plus en rapport avec ça ? Elle fit un petit geste circulaire de la main en direction des attributs féminins du corps nu de Xavier.

– Oui, je songeais à l'appeler Chloé… Qu'en dis-tu, Xavier ?

Xavier tourna un regard meurtrier vers sa femme et ne répondit rien.

– Va pour Chloé ! dit la vieille. Vois-tu, ma petite Chloé, lorsque tu étais Xavier, tu t'es tellement comporté en goujat avec cette pauvre Sabrina qu'une simple vengeance serait trop douce. Sabrina veut non seulement que tu sois puni, mais elle veut en plus que tu te pièges toi-même dans ta punition. Au final, ce sera de ta faute, à toi et à toi seul, si tu restes une femme pour ta vie entière. Voilà la règle : si jamais tu connais le plaisir avec ton corps féminin avant le 27 octobre, à 7 heures et 7 minutes du matin, alors la potion de verrouillage va se fixer en toi pour toujours. Cela figera ta féminité, et nul ne pourra plus te modifier.

Chloé haussa les épaules. Xavier, à l’intérieur, trouvait totalement stupide l'idée de vouloir faire quoi que ce soit avec un corps pareil !

– J'ai compris, c'est bon... Donc, le 27 octobre, la potion disparaît et je redeviens un homme, c'est bien ça ?

– Pas du tout ! Le 27 octobre, à 7 heures et 7 minutes du matin, la potion disparaît entièrement de ton corps, et alors tu peux faire ce que tu veux, coucher avec la terre entière ou rester pucelle, on s’en fiche, parce qu’à partir de ce moment-là tu peux redevenir un homme. Ceci dit, si tu t'imagines que je vais me lever aux aurores pour te retransformer, tu te trompes lourdement ! À mon âge, le sommeil est une denrée trop rare pour être gaspillée. Tu n'auras qu'à revenir me voir aux heures d'ouverture et je te rendrai ton corps.

Chloé s'approcha de Sabrina et colla presque son visage au sien. Elle aurait voulu la dominer de toute sa taille, mais Chloé n'avait plus la stature de Xavier et c'est Sabrina, perchée sur des talons, qui la surplombait légèrement. Un peu décontenancée, Chloé lâcha néanmoins :

– Attends voir le 27, et on réglera nos comptes tous les deux.

Sabrina lui fit un gentil sourire, sous un regard pétillant de joie méchante.

– Tu es certaine, Chloé ? Tu n'as pas envie d'utiliser ce joli corps ? Une belle fille comme toi, franchement, c'est du gâchis…

– Ah ! C'est vrai, j'oubliais ! La sorcière se frappa le front et Chloé se demanda immédiatement ce qui allait encore lui tomber dessus.

– Pour corser la partie, nous avons ajouté un petit handicap : plus le temps passera, plus ton appétit sexuel va augmenter. Au début, ce sera facile de ne pas céder, mais je crois bien que vers la fin, tu risques de connaître des moments assez douloureux. Je ne pense pas que tu seras capable de résister à la tentation… En fait… Je suis même certaine que tu ne résisteras pas à la tentation !

Chloé fronça les sourcils, sans comprendre.

– J'ai quelques talents de divination, expliqua la vieille comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, et j'ai vu à travers les brumes du futur que tu ne parviendras pas à tenir. C’est certain, il faut t’y préparer : tu craqueras avant la limite.

– Foutaises ! J'ai plus de force de caractère que vous ne l'imaginez ! répondit Chloé d'un ton rageur. En entendant ça, Sabrina éclata de rire.


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Chloé avait tenu. Elle regardait le réveil. Il était un peu moins de minuit. Encore sept heures et la malédiction prendrait fin. Les premiers jours, elle n'avait pas du tout pensé au sexe. Et puis l'envie s'était glissée en elle. Sabrina lui avait alors conseillé de céder tout de suite.

– Si tu t'offres ton septième ciel dès à présent, la potion va verrouiller ton envie à son niveau actuel. Tu pourras mener une existence de femme normale. Mais si tu attends, le désir va continuer à monter et tu vas devenir complètement nymphomane. Et quand tu céderas, tu seras bloquée dans cette nymphomanie pour toujours. Tu as tort de t'entêter, Chloé !

– Je suis Xavier ! Chloé avait voulu dire cela d'un ton ample et grave, mais sa voix avait dérapé dans les aiguës. Elle détestait vraiment être une femme.

– … Et tu n'arriveras pas à me faire abandonner ! Je vais redevenir un homme !

L'épreuve continua pour Chloé. Bientôt, elle cessa de sortir. La vue de quiconque, homme ou femme, la mettait dans des états d'excitation atroce. Elle resta enfermée dans la chambre conjugale, passant ses journées à faire des exercices physiques, pour essayer de distraire son corps des faims charnelles qui le dévorait. Malgré tout, Chloé ne pensait qu'à ça ! A la fin, ce qui lui faisait le plus peur, c'était de dormir. Elle craignait un rêve érotique qui la fasse jouir malgré elle. Pour éviter ça, elle résistait au sommeil aussi longtemps qu'elle pouvait, et ne sombrait qu'une fois atteintes les limites absolues de l'épuisement.

Finalement, à force d'abnégation, en concentrant toutes ses forces sur cet unique objectif, Chloé était parvenue à résister ! Plus que sept heures et Chloé allait être enfin libérée de la potion de verrouillage. Elle se débarrasserait de ce maudit corps de femme et redeviendrait définitivement Xavier ! Chloé regardait les aiguilles, qui avançaient avec une lenteur abominable. La soif de sexe continuait à la ronger à chaque seconde. Mais Chloé en avait déjà trop subi pour capituler maintenant.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit et Sabrina entra, accompagnée d'un homme. Chloé ferma les yeux, mais la simple odeur de ces deux corps approchants d'elle lui monta à la tête, puissante comme un alcool fort. Elle se mordit les lèvres et la douleur l'aida à rétablir un semblant d'emprise sur son corps.

­­– Il va… me violer… c'est ça ton plan, Sabrina ?

– Voyons, Chloé !, je ne me permettrais pas d’être si mauvaise joueuse ! J'ai invité ce charmant jeune homme pour t'accompagner dans la dernière ligne droite, voilà tout. Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d'une présence réconfortante.

Sabrina fit un clin d’œil à Chloé et se tourna vers l'homme.

– Donc, c'est bien compris ? Vous restez avec elle, et vous faites tout ce qu'elle vous demande. Ni plus, ni moins... Bon, moi, je vais me coucher. Je prends la chambre d'amis, comme d’habitude. Je me lèverais à 7 heures demain matin pour assister à la fin de ton épreuve, Chloé. Je ne voudrais manquer ça pour rien au monde…

Chloé avait la tête remplie d'images érotiques. Elle voyait le torse musclé du garçon se coller à elle, elle imaginait ses mains toucher sa peau et son sexe s'approcher, dur et droit. Chloé se secoua, et s'accrocha à son identité masculine pour chasser de son esprit toutes ces tentations obsédantes. Elle était Xavier ! À l'intérieur, elle était un homme !

Les dernières heures furent épouvantables, mais l'aiguille du réveil passa finalement la barre fatidique. Chloé baissa alors les yeux sur sa montre pour en avoir la confirmation. Depuis le début, elle avait redouté un piège de Sabrina et, une de ses craintes, c'était que son épouse profite de son sommeil pour trafiquer l'horloge, afin de l'induire en erreur sur le moment où son calvaire prendrait fin. Aussi, Chloé avait toujours veillé à ne jamais se séparer de sa montre. Celle-ci lui confirma ce qu’indiquait le réveil : l'effet de la potion de verrouillage venait de prendre fin ! Chloé pouvait, dès à présent, redevenir un homme. L'esprit troublé par ses besoins sexuels, elle mit beaucoup de temps à se rappeler que la sorcière ne la recevrait qu'aux heures d'ouverture de sa boutique. Elle allait devoir attendre encore un peu avant de retrouver son corps de Xavier…

Un moment, elle fut plongée dans un terrible désespoir à l'idée d'endurer ce supplice plusieurs heures supplémentaires. Et puis son regard tomba sur l'homme, qui attendait en silence dans un coin de la pièce. Après tout, puisque Chloé était libérée de la potion de verrouillage, elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec ce corps, maintenant.

– Hey, beau gosse ! Ça te dirait de passer le temps un peu plus agréablement ?


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Chloé se mit à quatre pattes et regarda derrière elle. L'homme s'approchait, le sexe tendu. Il posa ses mains sur ses hanches et la tira un peu vers lui pour affermir sa position. Le pénis rigide caressa la fente de Chloé, ce qui enflamma immédiatement celle-ci ! C’était comme la première bouchée d’un délicieux repas trop longtemps attendu, une première bouchée qui en appelait beaucoup d’autres… Un reste de nature masculine en Xavier se sentit tout de même un peu déconcertée et même écœurée par cette posture, offerte devant la queue d’un homme, mais il était de toute façon trop tard : la verge s’enfonçait déjà ! Chloé se mit à gémir alors que l’autre s’engouffrait de tout son long. Sans prévenir, un premier orgasme secoua Chloé, en une brève décharge qui gonfla en un instant dans tout son corps ! Ses pieds et ses mains se crispèrent, ses seins se mirent à la bruler, et un grognement incontrôlable roula dans sa gorge. Un tel plaisir avait de quoi troubler et Chloé aurait voulu un peu de temps pour se remettre, mais l’homme n’était pas très attentif à elle et il continua égoïstement, pour son plaisir. Le pénis recula et Chloé poussa un gémissement bouleversé. Elle tenta un geste du bras vers l’arrière, pour demander un répit au mâle, mais elle n'eut pas le temps d'aller jusqu'au bout, celui-ci ramena son sexe bien au fond, s’emboîtant dans son corps, la faisant hurler ! Puis la bite sans imagination commença un mouvement de piston régulier, vif et bien enfoncé. Chloé, tenue fermement, était méthodiquement envoyée d’avant en arrière. L’orgasme qui finissait de s’éteindre se doubla d’un nouveau plaisir qui remontait. Au bout d’une minute à peine, un second orgasme la fit craquer et la suspendit tout en haut d’un plateau de plaisir qui ondula en courte saccades très violentes. Chloé hurlait maintenant, la tête basculée, les yeux révulsés, la bouche grande ouverte, la peau de tout son corps agitée de spasme. Ses muscles épuisés refusant de la porter d’avantage, elle s’effondra sur les draps, secouée comme une épileptique en pleine crise, ce qui ne troubla pas l’homme qui se contentait de lui maintenir la croupe pour continuer à s’enfoncer dedans. Après qu’elle ait ainsi subi plus de cinq minutes entières d’extase ininterrompues, il éjacula enfin, puis se retira sans un mot, sans un regard, avec juste une petite claque sur les fesses de Chloé, comme pour renvoyer la bête à l’étable… Chloé s’en fichait, de cet idiot, tout son corps était baigné par une satisfaction de femme et un calme immense s’était emparé d’elle, un calme accomplit, paisible, épuisé mais heureux, si vaste qu’il semblait de dimensions littéralement sidérales. Même si, pour l’esprit masculin de Xavier, l’existence même de ce genre de plaisir était comme une insanité en lui, à cet instant cela n’avait pas d’importance. Il se sentait en paix, et enfin débarrassé de cette terrifiante famine de sexe. Une petite fringale recommençait cependant à poindre déjà au fond de son ventre, douce et savoureuse, mais Xavier savait qu’il en avait pour plusieurs heures avant qu’elle redevienne dérangeante. D’ici là, il aurait retrouvé son corps d’homme.


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Il était 8 heures à la montre de Xavier quand Sabrina entra dans la pièce. Elle fit un petit signe de la main à Chloé, allongée sur le lit.

– Ne te dérange pas pour moi.

Elle se dirigea vers le réveil, passa sa main derrière et tourna le bouton pour faire reculer les aiguilles. Pris d'un doute, Xavier regarda à nouveau sa montre. Elle affichait bien 8 heures.

– Mais enfin, qu'est-ce que tu fais Sabrina ?

– Je le remets à l'heure voyons. Il est... Sabrina regarda le cadran du réveil, …exactement 7 heures et 1 minute ! Ce qui fait que tu n'en as plus que pour 6 minutes avant d'être libéré de ta potion. Ne me regarde pas comme ça, Xavier ! C'était le changement d'heure, cette nuit. Tu sais bien : à 3 heures du matin, il n'est en réalité que 2 heures… J'espère que tu n'as pas oublié ce détail quand même ?





Commentaires

  1. Hihihi, j'adore 💕 toujours cette histoire, elle est excellente et un magnifique piège pour une vengeance d'une subtilités féminine bien travaillé. Comme quoi la vengeance est un plat qui se mange froid.

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    1. Merci, Xavier ! La vengeance est plat qui se mange froid, mais seulement si la fille est bien chaude :)

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  2. Vous avez l'adresse de la sorcière ? ^^ superbe histoire

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    1. L'adresse ? Bien sûr... Oh, c'est bête, je l'avais mais je crois que je l'ai perdue... ^^
      Merci !

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