Les rêves d'une bimbo

 

 C’était l’adolescence et j’étais emporté dans la vague gonflante de ma sexualité. Mes hormones poussaient, la moindre sollicitation se changeait en fantasme et les filles de la classe me paraissaient des déesses ! Pourtant, mes désirs de garçon avaient beau se tordre dans les rêves, les corps féminins restaient enfermés dans leur paradis inaccessible.

Quand la lettre est arrivé, me désignant pour le programme, je n’en menait pas large. Je ne savais pas ce qui me gênait le plus : qu’on ait décidé que je n’étais pas capable d’être un homme, ou qu’avec les listes publiques, n’importe qui allait pouvoir être au courant… surtout à l’école. Tout le monde s’est fichu de moi et, dans les semaines qui ont précédé la transvulvation, les gros lourds ne se sont pas privé de me traiter comme une gonzesse.

La date du métamorval est arrivé et j’allai être transvulvé. Je ne savais pas vraiment comment tout ça allait se passer et j’ai été surpris quand ils m’ont demandé de décrire le corps de fille que je souhaitais. De façon pas très maline, j’ai parlé avec mes fantasmes. Je me suis fait un corps de pure créature, une apparence d’attrape-mâles aux charmes évidents, avec une lourde poitrine pointée devant moi et, il faut bien l’avouer, avec aussi un air assez niais. En plus… une asiatique blonde ! En fait, je m’étais donné un petit côté actrice porno, il faut bien le reconnaître.

Quand je suis revenu en classe, j’ai eu l’impression que l’univers entier avait les yeux braqués sur moi. Les filles faisaient des moues méprisantes en se chuchotant des choses mais les garçons eux, ils me suivaient des yeux en écarquillant des regards ahuris. Je pouvais presque toucher leurs fantasmes en ébullition, tellement ils semblaient compactement érectiles ! Je suis instantanément devenue une sorte de star de cour de récré et je suis bien certain que, ce soir-là et les suivants, je me suis retrouvé dans toutes leurs branlettes de petits mâles excités.

De mon côté, mon corps de fille n’était pas beaucoup plus calme. Mon ventre était chaud et mon entrecuisses me lançait d’impatience. J’avais envie des garçons, j’avais beaucoup envie de beaucoup de garçons, à un ou à plusieurs. Je m’étais donné des attirances et des désirs de chair, je voulais le plaisir, tout le temps et avec tous. J’avais baissé les yeux de honte lorsque j’avais dû décrire cette partie des choses aux ingénieurs du programme, mais j’avais tenu bon. Maintenant, tout ce qui s’ornait de testicules me faisaient envie. J’allai pouvoir vivre tous mes fantasmes comme je l’entendais…

Seulement, j’avais aussi beaucoup apprécié la tête que faisait tout ceux qui s’étaient moqués de moi. Ils bavaient de façon tellement pitoyable, pauvres garçons impuissants devant mes pouvoirs de fille. Je les tenais dans ma main et je savais bien que, si je me mettais à coucher avec un seul, ça allait se savoir et je tomberais d’un coup dans la fosse des salopes, là où tout le monde te regarde de haut.

Heureusement, l’avantage d’une fille c’est qu’au-delà d’un certain seuil de bonnet de soutient-gorge, plus personne ne fait attention à son âge. Je me suis frayé un chemin jusqu’aux homme plus vieux, aux étudiants, au gars ayant dépassé la vingtaine et j’ai couché avec autant d’amants, autant de fois que j’en avais envie. C’était délicieux et, moi qui allait encore à l’école, j’étais d’un coup dans le monde des adultes ! Le soir, ils me faisaient des cadeaux, ils m’emmenaient dans les endroits chics, j’étais à la mode, ils me donnaient du plaisir. Et le jour, je promenais en classe ma beauté de fille inaccessible, passant sous le nez de tous ceux qui s’étaient moqué de moi. Quant aux filles qui m’avaient tant ignoré… Elles me haïssaient, maintenant, parce que j’avais plus de succès qu’elles.

J’ai vraiment passé une adolescence épatante !